L'oxygène est
toxique à partir d'une certaine pression.
Si on respire de l'oxygène à une pression
supérieure à 1,6 bar, on risque un malaise grave (crise à
caractère épileptique). L'air est composé approximativement de
20% d'oxygène et 80% d'azote. Au niveau de la mer, la pression
atmosphérique est de 1 bar. La part de pression due à l'oxygène
est donc de 0,2 bar (c'est la "pression partielle" de
l'oxygène). En
plongée, la pression de l'air respiré dans le détendeur augmente
avec la profondeur. Par exemple à une profondeur de 20m, il
règne une pression de 3 bar, l'air respiré est donc lui aussi à
3 bar. La pression partielle d'oxygène dans cet air représente
toujours 20% de cette pression, c'est-à-dire 0,6 bar. Si les
plongeurs continuent à descendre, la pression partielle de
l'oxygène respiré continue de croître et peut atteindre ou
dépasser la limite des 1,6 bar (à une profondeur de 70m
environ).
L'azote est
toxique à partir d'une certaine pression.
Sa toxicité se manifeste par ce qu'on appelle couramment
"l'ivresse des profondeurs" ou plus simplement "narcose à
l'azote". Un des symptômes est une forte baisse de la
concentration, ce qui peut s'avérer très dangereux en cas
d'incident.
Tous les sujets n'ont pas la
même sensibilité à la narcose. De plus une même personne peut
être plus ou moins sensible en fonction du moment. Cet état
apparaît chez le plongeur entre 30 et 40m de profondeur. Au
delà, tout le monde est plus ou moins narcosé.
En conclusion on peut dire que
l'air est un gaz acceptable en plongée de loisir pour des
profondeurs ne dépassant pas 40m. Les tables de plongées
courantes sont prévues pour des profondeurs maximum de cet
ordre. |